Photographies

L'expositions "La mémoire effacée"

La mémoire est une chose très furtive. Rien est clair.

La photographie est un outil aussi trompeur que la mémoire. Il y a des sous-entendus, des gris, des flous et on ne saitjamais s’il s’agit de la réalité ou d’un camouflage. On scrute une photo, comme on se creuse la mémoire, à la recherche d’indices mais l’on n’est pas sûr d’y découvrir une vérité. C’est le titre, la référence à l’histoire réelle du lieu, qui va guider l’imagination du spectateur.



La guerre de 14-18

Un de mes amis a découvert des plaques représentant ces champs de bataille dans le grenier de son grand-oncle, dans le Finistère. Sur chaque plaque était indiqué le lieu exact de la prise de vue. Jill a revisité tous ces lieux et les a photographiés, pour pouvoir juxtaposer les deux périodes. Bien sûr, ce ne sont que des lieux, et il ne reste rien aujourd’hui.

Dompierre - Meuse

Après l'attaque, le cholera 1914-18


Chemin des dames - Marne

Cadavres 1914-18


Dompierre - Meuse

1993


Chemin des dames - Marne

1993


Sans trace :

Sans trace nous transporte en Lituanie, Allemagne, Hongrie et Pologne sur les pas des juifs des ghettos, disparus dans les camps d’extermination. L’absence est palpable. A partir des photos anciennes ou des cartes postales de la Collection Gérard Sylvain sur la vie dans le shtetl au début du siècle, je me suis mise à la recherche de ces villages totalement transformés où il n’y a plus de trace de cette communauté juive.

La mémoire oubliée en France

Il y avait des centaines de camps de concentration ou d’internement en France avant et pendant la deuxième guerre mondiale.Ils ont été créé à partir de 1937 pour contenir les soi-disant ennemis de la France: les républicains espagnoles, les gitanes, les juifs, les réfugiés politiques de l'Allemagne, Autriche, et Pologne, les gens fuyant le nazisme.


MONTSURS, Mayenne, La Chauvinière, camp de concentration pour nomades, 1939-1943


MONTBAZON, Indre-et-Loire, Camp de la Poitevinière, camps de concentration pour nomades, communistes, réfugiés de guerre (Polonais Juifs et Allemands fuyant le nazisme) des expulsés du département de Gironde, 1939-1942

BEAUREGARD, CLEFS, Maine-et-Loire, camp de concentration et travaux forcés pour juifs de Paris avant déportation vers les camps de mort, 1040-1943

FRESNAY-SUR-SARTHE, Sarthe, camp de concentration pour Tziganes, 1939 ?


Douce France 1

Extrait de l'exposition à Laval
à la SCOMAM en 2008


Quant au vandalisme esthétique, il se réclame non de la religion et de la morale, mais du goût, encore plus changeant que la pudeur. La preuve que les champions du «bon goût» sont aussi redoutables que ceux de la vertu outragée nous est fournie pas le vandalisme embellisseur des chanoines du XVIIIe siècle et le vandalisme restaurateur de certains architectes modernes.

Louis Réau,

Histoire du Vandalisme, 1994






Douce France 2 :

LAVAL, ville d'Art et d'Histoire

Extrait de l'exposition à Laval

à la SCOMAM en 2008


Comment ne pas s'étonner des noms attribués aux résidences qui sont en total décalage avec leur emplacement et leur esthétique architectural  ?





















Voyage au centre

de la Patatonie

Exposition à Toiles de la Mayenne, Fontaine-Daniel  2006, La Maison Rigolotte, Laval, 2006, Saint-Pierre-sur-Erve, 2012


Publication photographiques

 Livret d'un reportage photographique
de Jill Culiner
 Sur les traces de Félix Desille,
un promeneur en Mayenne.

      Félix Desille (1869-1952) peintre amateur, passa soixante-deux ans à sillonner le département de la Mayenne. Quand il était inspiré par un bâtiment remarquable - par son âge, son histoire, sa beauté, son originalité ou par la nécessité de le préserver - il en faisait un croquis et l'accompagnait d'une note avisée.
       Plus d'un demi-siècle plus tard, l'artiste Jill Culiner, accompagnée de Bernard Tisserand, est partie à la recherche du patrimoine recensé et dessiné par Desille. Et ils ont constaté que ces anciens bâtiments sous prétextes de rénovation et de propreté ont été remplacés par des parkings, ou déformés par des matériaux comme le béton, l'aluminium ou le PVC. Résultat des villages tristes, sans âme, des maisons banalisées, et une végétation bien domestiquée.


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